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Qui étaient ces jeunes pilotes japonais
qui, en 1944-45 allaient s’écraser sur les portes avions américains le sourire
aux lèvres ? Étaient-ils si différents de nous, étaient-ils étrangers à l’instinct de survie ou endoctrinés comme on
suppose que le sont les jeunes kamikazes islamistes ? Étaient-ils vraiment
volontaires pour effectuer ces missions suicidaires ?
Il fallait que j’aille voir en personne,
me mettre dans la peau d’un pilote japonais Kamikaze en foulant le bitume
craquelé des pistes abandonnées des bases secrètes Tokko *.
Je relate dans ce blog le fruit de mes
explorations au Japon de la fin février à la mi mai de 2015. Je ne suis pas
historien ou journaliste et je ne lis pas et ne comprends pas le japonais. J’ai
utilisé les services d’interprètes lorsque cela était possible mais mon
témoignage repose essentiellement sur mes impressions personnelles, sur les
infos glanées sur place, sur Internet, dans les rares livres traduits disponibles
sur le sujet et en me renseignant sur l’actualité politique du Japon. C’est une
enquête réalisée à travers des yeux d’artiste et d’explorateur dilettante.
Le récit de ce voyage dans l’histoire débute
à Okinawa pour remonter ensuite du sud vers le nord, jusqu’à Tokyo.
Je désirais suivre le Sakura Jensen, le front de la floraison des cerisiers qui
s’échelonne durant le moi d’avril. C’est un moment privilégié où le Japon
commémore les âmes des soldats tombés au combat. Le but était d’arriver au sud
de l’île de Kyushu, centre névralgique de l’histoire des Kamikazes à l’apogée
de la floraison.
* Forces d’attaque spéciales PAGE SUIVANTE