Sérigraphie KAMIKAZE

Sérigraphie “KAMIKAZE” (66 X 86 cm). Série limitée et signée à vendre ----------------------------------------------PAUL ABRAHAM ART BLOG

NOTES TOURISTIQUES

OKINAWA et ZAMAMI

Île de Zamami - Mars 2015

ZAMAMI

Quelques mots sur Zamami aujourd’hui.
Monument aux disparus de 1945
Zamami Jima
Zamami est un petit port de pêche qui fut prospère après guerre grâce à la pêche à la baleine. En ce début de mars 2015 il semble à moitié à l’abandon, en dehors du temps. Les quelques centaines de plongeurs venus pour observer les requins baleine et les baleines à bosse n’ont pas encore envahis le village. En visite pour quelques jours, la météo n’étant pas propice à la baignade et les navettes pour Okinawa arrêtées pour cause de mauvaise mer jusqu’à nouvel ordre, il ne reste plus qu’à explorer de fond en comble cette petite île d’un peu plus de 16 km carré  et 924 habitants (3 à 4000 avant la guerre) …
Comme tous les endroits bombardés au Japon le village de Zamami devait-être beaucoup plus joli avant la guerre. Les petites maisons traditionnelles en bois devaient s’aligner le long des quelques ruelles qui allaient du port aux bâtiments municipaux. Elles sont remplacées maintenant par des constructions en béton, du genre pavillon construit en kit, qui sont rongées à différents degrés par les intempéries marines. Les constructions les plus récentes semblent dater des années 80. Tout cela donne à l’ensemble un air de vieille base militaire communiste ou de kibboutz délabré. En s’enfonçant dans la colline, à l’arrière du village, on découvre un parc public en friche qui borde un barrage et une retenue d’eau. À cet endroit on se croirait véritablement dans un épisode de “Lost”. En longeant la côte vers l’est, sur la plus belle plage de l’île, se dresse à quelques mètres du sable une tour en béton digne d’un mausolée Mussolinien, un genre de transformateur électrique … (L’électricité arrive sur l’île par câble sous-marin visiblement).
Autour du village il y a des petits lopins de terre disséminés çà et là entre des bosquets de végétation et les habitations. Des vieux paysans courbés en deux entretiennent leurs cultures, d’autres, hommes et femmes, tous assez âgés, nettoient en équipe les espaces publics. À 17 heures pile, tous les jours ainsi que le matin à huit heure et à midi, un réseau de haut parleurs disséminé sur l’île annonce en musique le début de la journée, la pause de midi et la fin du travail.  L’installation Audio sert aussi à diffuser les messages d’intérêt général comme la prolongation de la fermeture des navettes pour cause de mauvais temps … Tout cela évidemment en japonais avec effet de distorsions acoustiques et musique genre propagande communiste chinoise. 

À Zamami le temps semble s’être arrêté quelque part …
Le reste de l’île et l’ensemble de l’archipel font partie du Kerama Shoto National Parc qui offre des paysages marins et des fonds coralliens à couper le souffle, bordés de plages de sables qui n’ont rien à envier aux îles tropicales plus au sud. Cela vaut vraiment le détour si vous passez entre la mi-avril et la mi-mai. Avant la météo n’est pas clémente, l’offre touristique inexistante et les îles plutôt désertes.

promenade sur Zamami

Plage de Zamami

OKINAWA

À Okinawa, à proximité de Naha, la ville principale, il y a deux autres musées qui valent le déplacement : 
Le musée commémoratif de la paix :
Ce musée est important car il apporte un contre point à l’ensemble des autres musées de la paix qui parlent de la deuxième guerre mondiale au Japon. C’est à la fois l’analyse et les souvenirs du vécu du peuple d’Okinawa. Le musée est le seul à critiquer, preuves à l’appui, les actions de l’armée et du gouvernement japonais. L’autre intérêt du musée c’est l’histoire de l’après guerre, l’occupation américaine et la transformation de Naha en une banlieue de Las Vegas avec ces drive-in et ses pelouses, l’imposition aux locaux de l’American Way of life *. 
Musée de la paix, Okinawa

Aujourd’hui les bases américaines occupent 20 % de la surface la moins habitée de l’île d’Okinawa qui est partout ailleurs surpeuplée. 75% (environ 40 000 soldats) des forces américaines au Japon sont basées à Okinawa. Les habitants de l’île aimeraient bien que les GI s’en aillent pour récupérer leurs terres et arrêter la nuisance des vols militaires au-dessus de leur tête. L’île a servis de base d’attaque pour la guerre de Corée et celle du Viêt-Nam et d’entrepôt pour l’agent orange … En fait, à Okinawa, ils ne sont jamais sortis de la guerre. 
Omniprésence de l'US Navy à Okinawa

Le musée d’art Sakima * :
Kimono aux motifs de circonstance - Musée Sakima

Le musée se trouve au nord de Naha, à une vingtaine de minutes en bus, en bordure de la base américaine de Ginowan. Il y a d’ailleurs un escalier panoramique sur le toit du musée qui permet d’admirer les clôtures barbelées et le décollage des Hélicoptères “Ospreys”. Au couché de soleil cela doit être magnifique … Le musée a une collection artistique de très grande qualité, surtout autour d’artistes qui ont œuvrés dans les années 50 à 80 et qui ont exprimé leur vision du conflit et de la guerre. On peut aussi y admirer le travail exceptionnel des deux artistes originaires d’Hiroshima, Iri et Toshi Maruki, qui ont produit une série d’immenses dessins à l’encre de chine sur la bataille d’Okinawa, très poignant.


L’aquarium d’Okinawa au nord de l’île, un havre de paix et de beauté après toutes ces visites éprouvantes. Vraiment à voir !

* Un mauvais point par contre et commun dans la plupart des autres Musées du Japon, il est interdit de prendre des photos, même parfois de faire des esquisses ! C’est très frustrant et assez sidérant dans un pays où le passe temps préféré est la prise de photo ! C’est pas une exagération, les japonais et la photo ne font qu’un. Allez savoir !
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